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[Un Homme, Un Métier, Une Passion] #8: Pierre Guérin, Consultant Ingénieur agronome - Oenologue


Du haut de ses 21 ans, alors qu'il suit des études d'ingénieur agronome, Pierre vit sa première émotion oenologique. En dégustant à la barrique un Château Haut Brion. Bordelais d'origine, il n'avait jamais dégusté un nectar aussi harmonieux et équilibré! Une révélation, une évidence qui le pousse immédiatement à poursuivre ses études en viti-oeno, lui, qui se préparait à faire Eaux et Forêt, à Bordeaux. Il obtient son diplôme d'oenologue et part faire son stage de fin d'études en Australie. Puis, il va en Italie, en Toscane, puis en Espagne et encore à Malte et bien d'autres pays pendant cinq années : « le milieu du vin permet de voyager, d'observer d'autres approches, des façons de faire plurielles et d'être au plus près des cultures locales ».

Après avoir pas mal bourlingué, Pierre devient consultant viti-oeno pour le Syndicat des Vignerons de Cahors puis 3 ans plus tard, il devient Responsable Technique pour l'Interprofession des Vins de Dordogne. Il instaure immédiatement sa vision de l'oenologie, révolutionnaire à une époque où les oenologues étaient avant tout des chimistes : « L'oenologie de demain, c'est la viticulture d'aujourd'hui». Il est convaincu que les marges de progression doivent se faire au niveau de la vigne.

En 2007, les vins de Bordeaux connaissent alors une forte crise. Il quitte sa région et choisit la Provence pour le dynamisme de son marché et pour son produit, le rosé, le parent pauvre de la viticulture qui vit déjà un plein essor et le début de sa montée en gamme.
Séduit par la philosophie du cabinet d'Agronomie Provençale, il rejoint alors leurs équipes et devient le plus fervent défenseur de l'agro-écologie : « Ca me passionne, avoue-t-il. Un nouveau profil de mon métier a été créé : celui d'accompagner la nature. Il n'y a pas de recette miracle, on doit faire des recherches permanentes, il y a tellement de choses à faire, au niveau de la vie du sol, du greffage, du compost, de la biodynamie... et tout se poursuit à la cave ».

Aujourd'hui, il est heureux d'observer l'intérêt des investisseurs particuliers pour la viticulture de qualité en Provence. « Grace à la philosophie du Cabinet, les clients découvrent qu'ils peuvent vivre une aventure passionnante en Provence, couplée avec une qualité de vie exceptionnelle. On est très loin de la viticulture semi-industrielle! »

S'il adore sa liberté d'action, de création, pourtant cadrée dans un milieu très réglementé, il avoue qu'il doit faire preuve de beaucoup d'abnégation : « Je suis un idéaliste, je souhaite rester hors des sentiers battus et me battre pour que les clients soient contents d'y être aussi. Et pour ça, on ne peut pas se contenter de solutions de facilité, il faut toujours tenter des expériences pour chercher la qualité, prendre des risques pour révéler le potentiel du terroir, l'identité du domaine. »

Et demain? Pierre veut aller encore plus loin dans sa démarche agro-écologique pour transmettre une terre plus propre que celle qu'il a reçue il y a 25 ans. La bonne nouvelle?
En travaillant en bio ou en biodynamie, il observe déjà la résilience du sol...